Vous n'avez pas évoqué le prix du fioul, afin que je ne puisse pas vous donner une réponse positive. Après discussion entre la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon et l'État, l'aide au fioul de 700 000 euros, que nous avions versée au début de l'hiver, sera reconductible à la fin de l'hiver. Il n'y a aucun problème à ce sujet, vous pouvez rassurer tous ceux qui utilisent du fioul pour se chauffer – on se chauffe plus à Saint-Pierre-et-Miquelon qu'en Lozère.
Deuxième sujet, vous avez évoqué les transports. Il n'est pas très acceptable que sur un petit territoire de 6 100 habitants, deux compagnies se fassent concurrence et que le service ne soit pas rendu correctement ; ce n'est pas jouable. Vous le savez, j'ai écrit à Max Girardin sur le sujet, je me rendrai avant la fin du printemps à Saint-Pierre-et-Miquelon pour régler définitivement cette affaire. Un accord avec toutes les parties prenantes devra être trouvé. Il n'est pas possible que la collectivité publique face de la concurrence à une entreprise privée, sous le regard amusé des Canadiens qui ne nous font aucun cadeau dans ce domaine. C'est clair, nous en reparlerons tranquillement ; je ne doute pas que nous réglerons la question.
S'agissant de la desserte aérienne, j'ai agi en toute urgence pour éviter que les liaisons ne s'arrêtent et maintenir le nombre de vols. Or il est complètement insuffisant : on ne parvient plus à aller à Saint-Pierre. Avant, on pouvait y arriver de Londres, en passant par Terre-Neuve, mais les Anglais ont supprimé cette liaison. Dans la nouvelle DSP, nous avons maintenu, à titre conservatoire, le nombre d'avions prévu dans la précédente DSP.
Je dois trouver une compagnie qui fasse un petit effort ; en aucun cas un service limité ne devra être payé trop cher. J'ai donc personnellement décidé de maintenir la situation actuelle, en attendant la discussion avec Air Saint-Pierre et la collectivité locale s'agissant des décisions à prendre pour cette année. En 2023, le service ne sera pas dégradé par rapport à 2022. L'important est de construire une liaison aérienne solide, dans le cadre de laquelle plus de douze vols annuels seraient assurés. La situation est médiocre et mérite que l'État et les collectivités travaillent à son amélioration lors d'une rencontre physique ; tel est l'objet de mon déplacement au printemps.