Rupture d'égalité, voilà un terme que nos collègues ultramarins connaissent bien. Dans leurs territoires, les taux de mortalité infantile sont quatre fois supérieurs à la moyenne hexagonale, plus de 20 % des populations sont en situation d'extrême pauvreté ou de pauvreté durable, et trois fois plus d'hommes et de femmes que dans l'Hexagone sont privés d'emploi. Nous pourrions aussi parler de l'empoisonnement au chlordécone, du droit à l'eau bafoué, et j'en passe.
Voilà des ruptures d'égalité bien réelles ! L'absence des députés ultramarins ce soir est le reflet de votre mépris à leur égard, et de celui, en creux, que le Gouvernement porte aux populations de ces territoires. Vous vous accommodez d'une situation où des populations subissent la vie chère, tout en étant structurellement pauvres.
Monsieur le ministre délégué, nos compatriotes ultramarins ne vous supplieront pas. Des prix élevés, une vie de pauvreté, de chômage : est-ce cela que vous promettez à la jeunesse des outre-mer ?