Il est certainement naturel, quand on est ministre délégué de la République, d'être fier de son bilan, mais un peu d'humilité me semble indispensable sur un sujet aussi essentiel que la situation de nos territoires ultramarins, que vous connaissez bien.
Depuis le début de la séance, nos collègues évoquent des situations que nous ne tolérerions nulle part ailleurs sur le territoire national. En métropole, nous ne discuterions pas une seconde si une seule d'entre elles se présentait. J'insiste, qu'il s'agisse de l'inflation, de la faiblesse des salaires, de l'accès de plus en plus difficile, ou plutôt toujours aussi difficile à l'eau, de l'éducation, de l'immigration et de la sécurité, nous tolérons dans nos territoires ultramarins ce que nous ne tolérerions nulle part ailleurs sur le territoire national.
Nous devons en revenir aux fondamentaux.
Le premier d'entre eux, monsieur le ministre délégué, est de redire que notre nation, historiquement et pour l'avenir, ne serait pas une grande puissance mondiale sans ses territoires d'outre-mer.
Les outre-mer ne sont pas seulement une chance pour la France : ils sont la France elle-même.