Je souscris à 99 % à ce que vous avez dit. Je ne cherche pas à mettre en avant ce qui se fait bien, je dis simplement que des choses se font. Je ne dis pas que nous avons gagné le combat, je dis qu'il est entamé. Ce combat, nous devons le mener ensemble, territoire par territoire.
J'aimerais parfois pouvoir nationaliser la distribution d'eau. Je ne peux pas le faire car c'est une compétence des collectivités locales, mais je pense qu'à Mayotte et en Guadeloupe, nous avons trouvé un bon terrain d'entente. Des milliards doivent être investis, mais ce n'est pas un problème d'argent, c'est un problème d'organisation. Des techniciens ont été envoyés et tous les acteurs impliqués travaillent de nouveau ensemble. En Guadeloupe, des travaux de 1 milliard doivent être réalisés et cela ne se fait pas comme ça, mais nous avons progressé.
Le problème de l'éducation n'est pas seulement lié aux bâtiments. Vous avez raison. En Guyane par exemple, la population pratique quarante-neuf langues et 70 % des élèves ne parlent pas le français à leur entrée à l'école maternelle. Il faut donc instaurer progressivement la pratique du bilinguisme à l'école primaire pour permettre aux enfants d'apprendre le français.
Je suis en revanche en désaccord avec vous lorsque vous nous accusez de dire que nous avons déjà tout fait. Ce n'est pas le cas ; nous savons que nous commençons seulement le combat et je cherche votre soutien à tous pour le mener. C'est un combat difficile, mais je pense que, ensemble, nous allons y arriver. Le chômage diminue à Mayotte et c'est là que se créent le plus grand nombre d'emplois. Nous sommes tous d'accord sur ce que vous proposez. Je ne dis pas que nous avons réussi, mais on ne peut pas dire que nous ne faisons rien. Nous avons un combat à mener et j'essaye de vous entraîner dans cette voie.