Intervention de Cyrille Isaac-Sibille

Réunion du mercredi 11 janvier 2023 à 15h05
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Je remercie la Cour pour sa présentation et la qualité de ce rapport. Ma question portera sur les données de santé qui se sont révélées indispensables grâce à leur collecte, leur traitement et leur usage, et ceci à titre dérogatoire. Vous reconnaissez vous-même que les analyses quantitatives de la Cour ont été facilitées par l'accessibilité de ces données. La crise sanitaire fut riche en enseignements et nous savons désormais que la centralisation et l'analyse des données de santé permettent de mieux observer et d'améliorer le système de santé. Celles-ci ont rendu possible la surveillance épidémiologique durant la crise, le déploiement de la campagne de vaccination avec une belle envergure et la conduite d'actions vers les publics les plus éloignés de la prévention et du soin.

En France, nous sommes particulièrement en retard sur ces questions. J'ai pu constater que le Danemark était en capacité, grâce à une collecte des données de haute qualité, de dresser l'espérance de vie ou le taux d'obésité des habitants par quartier, ce qui ouvre la perspective d'actions ciblées au plus proche du citoyen. Je partage vos recommandations sur la nécessité de renforcer l'accessibilité et la transparence de ces données. Nous pourrions aller encore plus loin dans leur analyse et leur usage, au bénéfice de notre système de santé et des approches diagnostiques thérapeutiques, pour les actions de prévention et pour la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. Jusqu'où avancer dans cette voie ? Jusqu'à une analyse par quartier, comme cela a pu se faire dans le cas de la crise de la covid-19 ? Une approche populationnelle de la santé est-elle possible en France ?

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