Intervention de Nadège Abomangoli

Séance en hémicycle du lundi 3 avril 2023 à 16h00
Lutte contre le terrorisme d'extrême droite

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Je vous remercie, messieurs, pour vos propos liminaires.

Monsieur Lecœur, vous avez présenté le conspirationnisme comme le moteur de certains groupuscules d'extrême droite. On imagine en effet que la viralité de la circulation des informations sur les réseaux sociaux doit accélérer les choses. Que pouvez-vous nous dire sur la pénétration de ces groupuscules en France, ainsi que sur la manière dont ils s'organisent au niveau transnational ? Je pense plus particulièrement à la pénétration des réseaux QAnon, mouvance conspirationniste américaine d'extrême droite.

Pour rappel, cette mouvance regroupe les personnes estimant qu'un conflit, qu'une guerre secrète oppose leur héros, Donald Trump, aux élites gouvernementales, aux milieux financiers et aux médias, avec à la clé des accusations de pédophilie ou de pratiques sataniques – ce qui nous fait évidemment penser aux ressorts millénaires de l'antisémitisme.

Dans la mesure où ces réseaux ont largement contribué à l'envahissement du Capitole, véritable tentative de coup d'État qui a éberlué le monde entier, et que certains de leurs actes violents ont été déjoués aux États-Unis, il est légitime de penser qu'ils doivent être suivis de près, y compris en France, surtout compte tenu de la circulation virale des informations et des fausses informations sur les réseaux sociaux.

Ces réseaux ont-ils de l'écho en France ? Si oui, comment sont-ils organisés ? Ont-ils des relais affichés ? Des liens se créent-ils à travers les frontières ? Enfin, avez-vous repéré des formes d'organisation en France et, le cas échéant, sont-elles suivies par les services de l'État ?

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