Intervention de Laurence Cristol

Réunion du lundi 3 avril 2023 à 16h05
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure :

Vous reprochez à cette proposition de loi de ne pas être assez ambitieuse. Nous entendons votre inquiétude et ne remettons pas en cause votre engagement. Tous ici, nous sommes impliqués dans cette dynamique. Vous avez produit des rapports et plusieurs d'entre vous sont déjà élus depuis un certain temps. Pour ma part, avant de vous rejoindre, j'étais élue locale, maire et conseillère départementale, médecin coordonnateur dans un Ehpad, où j'exerce toujours – j'étais ce matin encore en consultation de gériatrie.

Cette proposition de loi ne répond certainement pas à tous les enjeux, mais elle n'est pas non plus un piège, et je ne peux pas vous laisser le dire. Elle est une étape, une pierre à l'édifice. Lorsque j'étais maire, voilà peu, au moment de la pandémie de covid-19, j'aurais souhaité avoir plus d'aide pour établir un vrai registre enrichi afin de lutter contre l'isolement social. Or cette proposition de loi répond à ce besoin. J'aurais souhaité aussi, lorsque j'étais médecin coordonnateur, pouvoir engager facilement des actions de prévention à destination de résidents clairement identifiés. La proposition de loi le permet également.

Cette proposition de loi sera ce que nous en ferons. Nous voulons avancer pour que nos concitoyens puissent bien vivre l'avancée en âge. Ce que vous présentez comme un choc démographique me semble être plutôt une transition démographique, dans laquelle nous sommes tous impliqués pour des raisons personnelles, professionnelles et même politiques, et c'est ce qui justifie notre présence ici.

Je propose que nous enrichissions ce texte avec des amendements issus de la majorité comme de l'opposition, car il peut être un texte transpartisan autour duquel nous pouvons nous retrouver. Nous pourrons, dans quelques jours, être tous satisfaits d'avoir apporté quelque chose à tous ceux qui nous le demandent.

Le 17 mars s'est tenue la première journée des aides à domicile. Je les ai reçues dans ma circonscription et j'ai vu que leurs attentes étaient nombreuses. Le texte comporte déjà des propositions qui n'ont rien d'anodin et qui répondront très rapidement à certaines de leurs difficultés. Je vous engage donc à avoir une discussion apaisée sur les amendements qui seront présentés.

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