Intervention de Thibault Bazin

Réunion du mardi 4 avril 2023 à 21h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Je suis un peu heurté par l'exposé sommaire de l'amendement, qui semble opposer l'avant et l'après, l'héritage d'une époque et la perspective d'un changement futur, comme si tout ce qui a existé par le passé se réduisait à la question de l'incapacité. J'ai plutôt le sentiment que nos aïeux ont su accompagner les personnes vulnérables dans la dignité, la fraternité et la solidarité, et que les établissements ont su comment faire, sans forcément réduire les personnes à leur incapacité. Je peux citer plusieurs témoignages de personnes bien intégrées et bien accompagnées. Certes, les thérapeutiques et les connaissances n'étaient pas aussi évoluées qu'aujourd'hui, les pratiques étaient moins protocolisées, mais il y avait, en certains endroits, moins de solitude, et une présence remarquable des œuvres sociales. La charte de 2003 a codifié certaines bonnes pratiques, elle ne les a pas fait apparaître.

Gardons-nous de toute généralisation. En matière d'accueil des personnes, la diversité des établissements est grande. Votre situation varie selon que vous êtes en unité de vie protégée, en institut médico-éducatif, en maison d'accueil spécialisée, en foyer d'hébergement ou en résidence pour personnes âgées. Les modèles évoluent. Nous devons relever deux défis, l'un quantitatif, l'autre qualitatif. L'erreur, dans l'élaboration de la loi, est de viser un modèle unique. Nous devons nous adapter à chaque personne, ce qui n'empêche pas de nourrir une ambition forte. Dès lors, il faut peut-être adapter la charte aux établissements.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion