Intervention de Paul-André Colombani

Séance en hémicycle du mercredi 10 mai 2023 à 15h00
Amélioration de l'accès aux soins — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Le système de santé traverse une profonde crise : baisse d'attractivité des professions médicales, vieillissement de la population, progression des maladies chroniques, augmentation des besoins de santé. Je le constate dans ma circonscription : la médecine de ville est en souffrance et l'hôpital en détresse. Les répercussions du plafonnement des intérims se font déjà sentir, les urgences sont débordées et pour économiser du personnel, certains services dits tièdes sont fermés.

Il faut dire que depuis plus de vingt ans, les pouvoirs publics semblent incapables d'endiguer ce délitement, et la succession de textes soumis à notre examen traduit une certaine impuissance de leur part. Jamais le système de santé n'en sort modernisé ou amélioré. Le déficit d'accès aux soins se fait de plus en plus prégnant, et nous avons le sentiment que le pire reste à venir.

Face à ce constat, il va sans dire que le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires partage votre objectif d'augmenter le temps médical disponible. Nous mesurons quotidiennement l'aggravation de la désertification médicale qui touche nos territoires, et il nous faut agir ; je pense notamment à la simplification administrative, dont je suis un défenseur et sur laquelle nous n'avançons pas assez vite. Il n'y a pas de solution miracle à un problème aussi complexe : nous devons déployer un arsenal d'outils complémentaires. Mais ceux-ci doivent être pensés avec et pour les professionnels de santé : les ajustements verticaux sont insuffisants et peuvent même être contre-productifs. Les fausses bonnes idées, à l'instar de la restriction de la liberté d'installation ou de l'allongement des études de médecine générale, font souvent plus de mal que de bien.

Je parlerai à présent en mon nom. J'avais, lors de l'examen de votre texte en commission, émis de très nombreuses réserves. En toute honnêteté, je dois reconnaître que le Sénat puis la commission mixte paritaire m'ont donné satisfaction sur plusieurs points.

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