Intervention de Christophe Blanchet

Séance en hémicycle du mercredi 31 mai 2023 à 15h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 14

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Si nous étions en 2030, si nous avions atteint l'objectif de 100 000 réservistes, si une vraie reconnaissance était acquise à ceux-ci et que plus aucune entreprise ne craignait d'en recruter, peut-être ces amendements auraient-ils du sens. En l'état actuel des choses, ils présentent deux risques. Premièrement, porter à vingt jours l'affectation minimale reviendrait à pénaliser les PME et TPE, qui n'ont pas les moyens de se séparer aussi longtemps d'un salarié : ce n'est pas là les inciter à reconnaître les réservistes qui voudraient se déclarer comme tels auprès de leur entreprise.

Deuxièmement, beaucoup de réservistes disent justement ne pas se déclarer afin d'éviter d'être victimes de discriminations en matière de primes ou d'évolution de leur carrière : adopter l'une ou l'autre de ces propositions aurait pour effet de perpétuer cette invisibilité. Étant donné les conclusions des groupes de travail, celles du rapport d'information que Jean-François Parigi et moi-même avons remis en 2021, ces amendements, je le répète, ne sont pas adéquats. Si nous voulons vraiment doubler le nombre de réservistes, tenons-nous-en à dix jours et à une communication très positive à l'égard des entreprises, afin qu'elles acceptent, voire valorisent, les salariés concernés ; c'est pourquoi nous voterons contre ces amendements.

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