Intervention de Marie-Charlotte Garin

Réunion du mardi 2 août 2022 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Je m'exprime au nom de mon collègue Sébastien Peytavie, qui ne peut assister à nos travaux en raison d'une hospitalisation. Du fait de la pénurie de médecins, pour la troisième fois consécutive depuis le début de l'été, le centre hospitalier de Sarlat a été contraint de fonctionner en mode dégradé au moyen du 15 ; entre le 27 et le 31 juillet, l'accueil des urgences a été fermé. Selon un rapport du Sénat, le nombre de passages aux urgences a doublé en trente ans. Les activités augmentent, les moyens baissent, les conditions de travail se dégradent, les médecins s'en vont. La situation des services d'urgences illustre la dégradation des conditions d'exercice à l'hôpital public.

À l'hôpital, cette pénurie de personnel a fait exploser le recours au mercenariat : des intérimaires assurent des vacations pour des salaires élevés voire mirobolants. Si cette rémunération est supposément encadrée, les montants prévus sont rarement respectés et très supérieurs dans les faits au salaire des praticiens hospitaliers. Cette pratique délétère n'incite pas à l'engagement des médecins à l'hôpital public.

Allouer des moyens supplémentaires aux universités permettrait de rendre effective l'ouverture du numerus clausus. D'autre part, revaloriser les gardes hospitalières favoriserait les titularisations à l'hôpital.

Monsieur le ministre, vous avez à cœur le bon fonctionnement des services d'urgences – vos quarante et une recommandations en témoignent –, mais l'heure est à la mise en place de solutions structurelles. Notre collègue Sébastien Peytavie souhaiterait donc savoir ce que le Gouvernement entend faire pour mettre fin à ces pratiques et redonner de l'attractivité à l'hôpital.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion