Intervention de Andy Kerbrat

Séance en hémicycle du jeudi 5 octobre 2023 à 21h30
Sécuriser et réguler l'espace numérique — Article 4 a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndy Kerbrat :

Dans la même lignée que les propositions de la rapporteure et de notre collègue Chikirou, nous suggérons d'afficher un message permanent signalant que les actes mis en scène sont répréhensibles au titre du code pénal.

Vous commencez à ouvrir un vrai débat, celui qui porte sur la place de la pornographie dans la société. Pour ma part, je serais plutôt tenté de parler de la place des rapports entre dominants et dominés dans notre société, et d'un climat d'agression permanente provenant d'une structure patriarcale qui remonte à plus de deux mille ans d'histoire dans notre pays. C'est ainsi que s'est enracinée l'idée que les femmes seraient dominées par les hommes ; c'est ainsi qu'on a pu inventer un terme aussi dégueulasse que celui de « beurette » pour désigner les petites Arabes des quartiers et en faire un objet de fantasmes sexuels – dans le monde LGBT, il y a, pour désigner les hommes, je le sais très bien, le terme de « rebeu ». Il y a aussi le terme « teen », lequel exprime une obsession, si ce n'est un culte de la jeunesse.

Par ailleurs, une incompréhension subsiste avec le ministre délégué, et je tiens à rétablir les choses. Tout à l'heure, en défense de notre amendement, nous avons affirmé qu'il était essentiel de changer les tags du type « mineurs » ou « teen » sur les vidéos pornographiques. En revanche – et c'est ce que nous voulions dire –, nous pensons que cela ne suffira pas à résoudre le problème du contenu pornographique représentant des dominations genrées perpétuelles.

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