Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du vendredi 20 octobre 2023 à 15h00
Débat sur les finances locales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

La cantine, le repas servi le midi aux petits, c'est la commune. La salle de classe, l'agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) qui s'occupe des enfants, c'est la commune. Le comité des fêtes, les clubs de sport, le repas des aînés, c'est la commune. Les bus, les rues, les trottoirs, de la crèche jusqu'au cimetière, c'est la commune.

La commune, c'est-à-dire le maire ou la maire, son secrétaire, ses adjoints. Le maire qui, après le 14 juillet, rempile les chaises, ramasse les papiers avec l'aide d'un employé. Le maire qui, un samedi soir trop arrosé, intervient entre deux voisins pour rétablir la paix. Le maire qui se débat dans les dossiers, les courriers, pour une famille en difficulté, pour sa piscine, son marais, pour un projet.

Le maire qui cherche quoi, au fond, dans mille endroits ? À animer – mot merveilleux qui signifie donner de la vie, réveiller les âmes – sa commune pour éviter qu'elle ne se mue en mouroir ou en cité-dortoir.

La commune, c'est la République du quotidien. La commune, c'est la République qui tient. Oui, quand la France va mal, quand la France se déchire, les maires sont là pour réparer, à proximité. Quand les gilets jaunes prennent les ronds-points, qui les écoute ? Pas le Président de la République, qui soliloque depuis l'Élysée. Non, les maires, qui ouvrent leurs mairies et des cahiers de doléances. Quand le covid survient, quand l'État ferme tout, qui maintient le lien ? Qui apporte des paniers aux plus âgés, qui se soucie de leur santé ? Les maires, encore. Et les centres de vaccination, qui les met sur pied ? Les maires, toujours, leurs équipes, les communes.

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