Intervention de Mathilde Hignet

Réunion du mercredi 18 octobre 2023 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

L'agriculture biologique est le seul mode de production qui garantit, grâce à son cahier des charges, l'absence de pesticides ou d'engrais de synthèse. Malgré cela, comme le précise un rapport de la Cour des comptes daté de 2021, l'État sous-dote structurellement l'agriculture biologique.

Aujourd'hui, dans un contexte de forte inflation et de mise en concurrence du bio avec d'autres labels, la consommation de produits bio ralentit, ce qui génère des difficultés conjoncturelles. Ainsi, des baisses de prix payés aux producteurs sont observées dans certaines filières. Le risque est grand de voir régresser les surfaces agricoles en bio les prochaines années et de ne pas atteindre l'objectif – pourtant trop modeste – de 18 % de surfaces en bio en 2027, fixé par le Gouvernement.

Face à cette crise et faute d'outils structurels pour y remédier – révision du PSN de la PAC pour une aide au maintien et augmentation de l'écorégime bio –, nous proposons de débloquer une aide forfaitaire de 15 000 euros pour chaque ferme labellisée en agriculture biologique. En effet, jusqu'à présent, les aides d'urgence pour les producteurs en bio ont été sous-estimées et inaccessibles aux fermes les plus résilientes, celles en circuit court en particulier.

En conséquence, l'amendement II-CE126 propose la création d'un nouveau programme, Soutien exceptionnel en faveur de l'agriculture biologique, doté de 910 millions d'euros.

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