Intervention de Sophia Chikirou

Réunion du mercredi 18 octobre 2023 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Monsieur le rapporteur, vous évoquez les moyens mis sur la table pour permettre à des agences et à des opérateurs publics de poursuivre deux buts principaux : la croissance et la compétitivité des entreprises, ainsi que la protection des consommateurs. La réalité est la conjoncture économique n'est pas bonne ! Beaucoup de nos entreprises sont en grande difficulté. Ainsi, de 45 000 à 55 000 PME risquent de mettre la clé sous la porte d'ici à la fin de l'année et ce matin a été publié un chiffre assez éloquent : les défaillances d'entreprises sont en hausse de 22 % par rapport au troisième trimestre 2022. Vous savez comme moi que l'inflation et la hausse des prix de l'énergie touchent aujourd'hui directement grand nombre de nos TPE et PME. Vous avez entendu parler des suicides de boulangers, des gens qui sont pris à la gorge. C'est donc tout notre tissu économique qui est fragilisé !

Nous avons proposé, quant à nous, de nombreuses mesures afin de soulager les Français, notamment la hausse du SMIC et le blocage des prix. Malheureusement, ce qu'on voit dans ce budget, c'est une obstination dogmatique. Je vais prendre un exemple. Vous expliquez que la multiplication des formes de fraudes et l'élargissement des missions rendent difficile l'action de la DGCCRF et vous prônez vous-même une hausse des effectifs pour y faire face. Pourtant, la réalité, c'est que cette administration a perdu 900 postes ETP depuis 2007. L'an dernier déjà, nous vous alertions sur son rôle prépondérant dans la protection des citoyens, notamment en période d'inflation. Nous proposons, nous, une augmentation substantielle de ses crédits. Ce sera l'objet d'un amendement de 20 millions d'euros pour lui permettre de recruter et d'assumer ses missions dans de meilleures conditions. Allez-vous saisir notre proposition ?

Le second point sur lequel je voulais appeler votre attention, c'est l'insuffisant soutien proposé pour la Poste. Vous faites état d'une baisse des crédits pour le service postal universel avant de nous dire que ce n'est pas tout à fait cela. Toutefois, ce que l'on constate, c'est que dans les zones rurales notamment – mon collègue Laurent Alexandre aurait voulu vous le dire en face à propos de l'ouest Aveyron – de nombreux postiers sont complètement désarmés, parce qu'ils ne peuvent pas aller au bout de leur propre tournée, compte tenu de leur charge de travail. Beaucoup de facteurs sont en souffrance. Ce service public, essentiel pour les bourgs et les villages, devrait être maintenu. Est-ce que ce problème sera pris en compte enfin dans le budget 2024 ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion