Intervention de Timothée Houssin

Séance en hémicycle du mardi 31 octobre 2023 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2024 — Mission sécurités (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Alors que nos débats touchent à leur fin, il est fort dommage que l'extrême gauche monopolise la parole sur le suicide des policiers, elle qui ne s'intéresse pourtant que très peu à eux. C'est un sujet très important : rappelons qu'en 2022, soixante-dix membres des forces de l'ordre se sont donné la mort, dont quarante-six policiers. Les associations comme PEPS-SOS Policiers en détresse, qui reçoit chaque année environ 6 000 appels de policiers en difficulté, lesquels souffrent de mal-être ou de dépression, sont submergées.

Un amendement au rapport annexe, adopté dans le cadre de la Lopmi, prévoyait que le ministère de l'intérieur prendrait les mesures qui s'imposent pour prévenir le risque de suicide au sein des forces de sécurité. Il précisait que cet effort passerait notamment par la détection précoce des situations de souffrance, et par la communication et l'accès aux dispositifs d'accompagnement psychologique pour les agents fragilisés. Comme les amendements de mes collègues Guitton et Baubry, qui visent à accorder davantage de crédits aux programmes de lutte contre le suicide – notamment pour augmenter le nombre de psychologues –, il soulevait une question importante : celle des moyens. Monsieur le ministre, comment cet amendement s'est-il traduit concrètement ? Quelles mesures budgétaires avez-vous prises pour mieux prévenir le risque de suicide chez les policiers ?

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