Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du lundi 6 novembre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Outre-mer

Philippe Vigier, ministre délégué chargé des outre-mer :

Monsieur Rimane, vous estimez que la concertation au sujet de la CEOG n'a pas été suffisamment importante : dont acte. Au titre de la continuité de l'État, j'en assume l'entière responsabilité. Quant à la méthode du Ciom pour les bilans d'étape, j'entends bien que vous lui reprochez d'aboutir à un trop petit nombre de mesures : en tout cas, les soixante-douze qui ont été retenues demeurent d'actualité. Vous aurez d'ailleurs la possibilité de suivre en temps réel leur application. Le prochain rendez-vous était fixé à juillet 2024 : d'ici là, finalement, il y en aura eu trois ! C'est tout de même un gage de bonne volonté que de faire en sorte que nous puissions regarder les choses ensemble, discuter, voir ce qui avance et ce qui n'avance pas, identifier les obstacles. En outre, comme j'ai eu l'occasion de vous le dire à plusieurs reprises, la politique ultramarine ne se résume pas au Ciom. Beaucoup ont ainsi parlé de sujets touchant la vie quotidienne : les mobilités, l'action sociale. Comptez sur moi pour que nous ayons ces discussions !

Puisque vous souhaitez des chiffres, j'ai sur moi une fiche concernant les CCT : en Guyane, entre 2019 et 2022, nous sommes passés en la matière de 227 à 269 millions d'euros. Cela peut encore paraître insuffisant, mais les moyens sont là. Plusieurs d'entre vous, faisant leur travail de parlementaire, m'ont interpellé au sujet de l'achèvement de routes : il y a des discussions avec les autorités déconcentrées de l'État, avec le président de l'assemblée de Guyane, il y a un mandat de négociation qui reste ouvert.

Enfin, s'agissant de coconstruction – je ne résiste pas à vous le dire devant Guillaume Vuilletet, fin connaisseur des territoires ultramarins –, un rapport du groupe GDR réclamait l'an dernier plus de moyens dans le cadre du fonds exceptionnel d'investissement : vous verrez les amendements. J'ai été longtemps député, j'en ai rarement vu porter sur de tels montants. Nous avons écouté les uns et les autres, fait un effort concerté afin d'apporter une réponse à la hauteur des enjeux. On ne peut faire dire n'importe quoi à des chiffres couchés sur le papier : lors de l'examen des amendements, encore une fois, vous pourrez constater…

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