Je crois qu'il y a une prise de conscience du fait qu'il faut traiter l'imaginaire, l'immatériel et la communication pour se rapprocher de la réalité et poursuivre la vérité contre des entreprises volontaires de propagande mensongère. En raison du caractère indiscret et ostentatoire dans l'hostilité de M. Prigojine, nous savons maintenant dans le détail comment fonctionnent les usines de fake news de Wagner. D'ailleurs, ce qu'on reçoit sur les réseaux sociaux est grossier, même si c'est efficace. Des personnes sont désormais en charge, au sein des ministères des armées ainsi que de l'Europe et des affaires étrangères, de la contre-influence.
En outre, l'audiovisuel public a le défaut de ses qualités, c'est-à-dire qu'on écoute aussi bien France 24, qui est un énorme succès tant en français qu'en arabe, que Radio France internationale (RFI). Vous touchez 4,5 millions d'auditeurs quand vous vous rendez à la matinale de France Inter ; quand vous allez à celle de RFI, vous êtes certain d'en avoir 24 millions. Il se trouve que ce sont des médias intègres et qui ne diffusent pas de la contre-influence au bénéfice de la France. La British broadcast corporation (BBC) et RFI sont tellement écoutées en Afrique parce qu'elles transmettent de l'information vraie, c'est-à-dire de l'information totale qui respecte le contradictoire, etc. On sent une légère nostalgie dans le discours visant à dire que l'audiovisuel français devrait mieux servir l'influence française, ce qui n'est pas possible car nous sommes dans un pays de droit. De plus, nous n'allons pas nous mettre au niveau de la production de fake news, qui sont d'ailleurs réalisées pour l'opinion française en France. En effet, elles ont beaucoup moins d'impact en Afrique.