Intervention de Hadrien Clouet

Séance en hémicycle du jeudi 1er février 2024 à 9h00
Encadrer l'intervention des cabinets de conseil privés — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Je veux m'inscrire en faux contre les propos que vient de tenir notre collègue, d'autant plus qu'il a cité l'exemple d'Airbus qui m'intéresse beaucoup puisque ses infrastructures se trouvent dans la circonscription où j'ai la chance d'être élu.

Le cas d'Airbus est assez frappant en effet puisque, 11 % de son capital étant public, l'État a recours à un ensemble de prestations, concernant cette entreprise, qui passent totalement sous le radar, non seulement de la délibération collective mais aussi du contrôle public. Nous sommes ainsi face à une situation hallucinante : des administrateurs publics siègent au conseil d'administration d'Airbus sans devoir rendre de comptes à personne. Nous ne connaissons ni la feuille de route, ni la stratégie, ni les objectifs alors même qu'il s'agit d'argent public.

Dès lors, l'exclusion de l'APE du dispositif de contrôle prévu par la proposition de loi viendrait affaiblir encore un outil déjà largement démantelé par les réformes qui se sont succédé pendant des années et qui illustrent une politique de libéralisation. On abandonne en effet les opérateurs et les entreprises privées qui fonctionnent avec de l'argent public en les laissant élaborer leurs propres choix stratégiques, si bien qu'on se dessaisit totalement de la responsabilité qui est la nôtre vis-à-vis des salariés, des usagers, de la bifurcation environnementale et écologique et plus largement de l'intérêt général.

L'exemple que vous avez donné commande de voter contre cet amendement.

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