J'insisterai pour ma part sur l'importance de la coordination des systèmes météorologiques, dans une zone complexe et composée de petites îles, dont les cultures et les systèmes organisationnels peuvent différer. Il n'est pas toujours simple d'identifier le dénominateur commun permettant d'entraîner des effets de coopération. Je crois que les sujets de prévention, de gestion et de remédiation des impacts des catastrophes naturelles peuvent être fédérateurs, pour aller plus loin dans la mise en réseau.
Évidemment, cette mise en réseau nécessite aussi des moyens financiers. En l'occurrence, nous avons vu qu'ils sont principalement issus de l'Union européenne (Interreg et FED) ou qu'ils relèvent du ministère de l'Europe et des affaires étrangères (budget 209, intermédié pour partie par l'AFD).
La limite de ce raisonnement, c'est que l'on constate, lorsqu'on fait intervenir des financements du ministère de l'Europe et des affaires étrangères, qu'il s'avère toujours difficile de défendre la création d'une part de valeur ajoutée sur le territoire national, ces financements étant conçus pour la coopération internationale. Nous connaissons des exceptions – il a été question précédemment de la construction d'un entrepôt en Guadeloupe, tout comme des projets bénéficient aussi en partie, à La Réunion, de financements du ministère de l'Europe et des affaires étrangères –, mais c'est toujours, en quelque sorte, par dérogation que l'on parvient à construire ces actions, alors que ces infrastructures ont leur place dans les départements français.
Un travail doit donc être mené sur une meilleure fluidification de nos propres financements et de ceux de l'Europe, pour réduire la complexité de la démarche de fédération de financements que nous pratiquons au quotidien sur différents projets.