Intervention de Jean-René Cazeneuve

Réunion du mardi 2 avril 2024 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances :

. Je vous remercie pour votre présentation. Cette audition se tient conformément aux dispositions de la loi du 6 décembre 2021 portant diverses dispositions relatives au Haut Conseil des finances publiques et à l'information du Parlement sur les finances publiques. Il importe de rappeler également qu'elle survient à la suite de la disparition le 17 décembre dernier de Philippe Martin, que nous avions auditionné le 24 mai 2023.

La riche œuvre académique de Philippe Martin, professeur d'université mais aussi doyen de l'École d'affaires publiques de l'Institut d'études politiques de Paris, comportait notamment de nombreux travaux sur les règles budgétaires et la politique macroéconomique. C'est dire s'il avait sa place au Haut Conseil, et je salue en cette occasion la mémoire de celui auquel M. Moëc s'apprête à succéder. Vous-même, monsieur, avez d'ailleurs rendu hommage à « un macroéconomiste brillant, dont l'élégance de la pensée reflétait l'élégance de l'homme ».

Vous n'en avez pas moins vous aussi, j'en suis certain, votre place au HCFP. Plusieurs points retiennent l'attention dans votre parcours, qui me paraissent autant de raisons susceptibles d'avoir fondé le choix de la présidente de l'Assemblée nationale.

Je note d'abord un équilibre entre service public et carrière dans le secteur privé. Avant d'être l'économiste en chef de grandes institutions bancaires privées, vous avez en effet étudié durant douze ans la macroéconomie au service de l'Insee et de la Banque de France, jusqu'à diriger le service des études macroéconomiques internationales de celle-ci. Pourrez-vous à cet égard nous préciser dans quelle mesure le regard que porte l'économiste d'une grande banque sur l'économie et sur les finances publiques peut être différent ou complémentaire de celui de l'expert d'une institution publique nationale ?

J'ai cru comprendre, ensuite, que vous vous définissiez comme particulièrement intéressé par la politique monétaire. C'est d'actualité, car les marchés et les émetteurs publics et privés de dette retiennent leur souffle lorsque se réunissent le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne ou le Federal Open Market Committee, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Les taux directeurs ne semblent plus devoir augmenter dans les temps à venir et la bataille de l'inflation pourrait être remportée, mais chacun s'interroge sur le calendrier et le rythme de la baisse de ces taux. Quelles sont, de ce point de vue, vos hypothèses ? Quel regard portez-vous sur les conséquences de leur évolution sur l'économie et sur nos finances publiques ?

J'ai noté enfin que vous étiez chargé du centre d'investissement responsable d'Axa Investment Managers. Quel regard portez-vous sur la dette verte, particulièrement sur nos obligations assimilables du Trésor (OAT) vertes ? Dans quelle mesure le souci du redressement des finances publiques peut-il aller de pair avec celui du verdissement de nos économies et de la dépense publique ?

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