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Intervention de Alexandre Holroyd

Séance en hémicycle du vendredi 28 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Mission culture (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Tous les rapporteurs spéciaux qui se sont succédé sur ce budget ont conclu que les seuils permettant d'accéder aux dispositifs de garantie actuels défavorisaient certains théâtres et qu'il était nécessaire de faire évoluer ces dispositifs afin de garantir un accès à la culture équivalent sur l'ensemble du territoire national. Cet objectif était d'ailleurs partagé sur tous les bancs lorsque nous en avions discuté avant la crise du covid-19. Il y a trois ans, l'ASTP s'était engagée à y travailler. C'est ce qu'elle fait en ce moment. C'est formidable, je l'en félicite – je l'ai d'ailleurs reçue pour le lui dire.

Un jour peut-être, une fois les dispositifs redéfinis, on se demandera s'il est nécessaire d'affecter plus de ressources à l'ASTP. D'ailleurs, une ressource quasi fiscale provient de la billetterie, y compris celle des théâtres qui ne peuvent pas forcément accéder au système de garantie. Aujourd'hui, la priorité de l'ASTP doit être de finaliser l'offre qui lui permettra de proposer des garanties adéquates aux théâtres, qu'ils soient situés à Paris, en Île-de-France ou partout ailleurs sur le territoire. Ce n'est pas le cas aujourd'hui mais elle s'y attelle. Lorsque j'ai auditionné – très longuement – l'ASTP, j'ai été très clair sur ce point.

L'Assemblée nationale doit selon moi tenir un discours très clair auprès de l'ASTP, lui demander d'abord de mettre au point les nouveaux dispositifs visant à protéger les théâtres et la production de spectacles en Île-de-France, en métropole et en outre-mer – car ces dispositifs sont différents – et, ensuite seulement, l'inviter à nous solliciter si des crédits supplémentaires sont nécessaires. Il ne faut pas procéder à l'envers. Or c'est ce qui nous est demandé aujourd'hui : augmenter des crédits pour subvenir à un besoin alors que l'offre n'est pas encore développée – du moins ne nous a-t-elle pas encore été présentée –, sachant que j'ai reçu l'ASTP il y a trois semaines.

Je n'ai donc pas d'a priori contre quiconque, je souhaite simplement que ce travail soit terminé. Le débat aura lieu ensuite dans l'hémicycle comme il se doit.

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