S'agissant de chantiers d'intérêt national, vous n'allez pas être déçu. En effet, je discute avec la maire de Saint-Laurent-du-Maroni, le maire de Mamoudzou, le président du conseil départemental de Mayotte, M. Ousseni, et le maire de Pointe-à-Pitre pour lancer des opérations d'intérêt national – OIN – et créer des sociétés publiques locales d'aménagement d'intérêt national – Splain. Ma réponse est donc simple.
S'agissant de l'eau, nous dépenserons 80 millions d'euros par an durant dix ans. Cela fait trente ans que nous n'avons pas alloué autant de moyens. Si le problème est réglé en dix ans, nous serons satisfaits. Il n'y a aucune raison que l'État paie 80 millions tous les ans. Nous devons donc trouver un financement à hauteur de 10 millions. Quand la feuille de route sera signée par tous les acteurs, alors je pourrai apporter la preuve à tous ceux qui financent ce projet qu'il sera lancé. Mais elle doit être signée dans les quinze prochains jours.
Du reste, le Fonds européen de développement régional – Feder –, dont la région Guadeloupe, présidée par M. Chalus, est l'autorité de gestion, est prêt à allouer d'importants moyens financiers. À cet égard, je n'ai pas d'état d'âme. J'ai négocié avec la Caisse des dépôts et consignations et l'AFD des prêts à soixante ans. Il n'y a aucune raison de financer par l'impôt national l'intégralité des travaux prévus pour durer cent ans. Un plan financier sera établi dans le cadre de la convention tripartite qui sera signée d'ici à quinze jours. J'espère que ces mesures répondent à vos préoccupations.