Je regrette que vous résumiez la question de la continuité territoriale à celle de l'augmentation des prix, qui ont crû de 14 % en moyenne. Je vous apporterai deux éléments de réponse.
Le premier effort que fait le Gouvernement, c'est de sauver les compagnies aériennes. Les députés de La Réunion auraient pu vous le dire, l'État a versé environ 150 millions d'euros pour sauver Air Austral. C'est le premier volet des crédits accordés à l'aide à la continuité territoriale. Le dossier, sur lequel je travaille avec Mme Bello, est instruit à Bruxelles, et devrait être conforme au régime des aides d'État. La même question se pose aux Antilles avec Corsair, dont le sauvetage devrait être aussi coûteux. Elle se posera demain peut-être avec d'autres compagnies. Je ne débattrai pas davantage de ces sujets importants sur lesquels sont investis des centaines de millions d'euros. Pourrait-on parler de continuité territoriale à Mayotte et aux Antilles si nous avions abandonné Air Austral et Corsair ?
Notre seconde action pour la continuité territoriale, qui fera l'objet de plusieurs amendements, concerne l'Agence de l'outre-mer pour la mobilité. Lorsque j'ai pris mes fonctions, Ladom était dépourvue de président, de directeur général et de feuille de route. Cela faisait un an qu'elle n'était pas dirigée.
Nous avons choisi le directeur général ; une fois son contrat signé, il viendra se présenter. Nous avons également réglé le problème de la présidence, afin que l'Agence puisse établir une politique culturelle et une politique des transports, en prévoyant par exemple des mesures pour les parents d'enfants malades. Une fois que le président et le directeur général auront pris leurs fonctions, Ladom mettra en œuvre une nouvelle politique.