Intervention de Alice Guitton

Réunion du mercredi 5 octobre 2022 à 16h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Alice Guitton, directrice générale des relations internationales et de la stratégie :

La direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) a été créée en 2015, dans la continuité de l'ancienne direction des affaires stratégiques, pour répondre à deux missions principales.

Il s'agit tout d'abord de piloter l'action internationale du ministère des armées, ce qui emporte la gestion de l'un des plus grands réseaux diplomatiques de défense au monde, avec quatre-vingt-dix missions de défense et six représentations militaires de défense, soit plus de 320 agents affectés auprès de 170 pays et organisations internationales. Ils constituent une ressource irremplaçable.

La DGRIS contribue par ailleurs à l'élaboration de la stratégie de défense, ce qui inclut la recherche stratégique et prospective, le pilotage ministériel de la maîtrise des armements, la lutte contre la prolifération et le contrôle des transferts sensibles. L'enjeu est d'identifier les problèmes le plus tôt possible pour pouvoir éclairer les besoins de nos armées.

La DGRIS doit vous rendre compte des ambitions du programme 144 Environnement et prospective de la politique de défense. Dans le PLF pour 2023, la ressource de ce programme s'élève à 1,989 milliard en AE et à 1,906 milliard en CP. Ces derniers augmentent de 7 % par rapport à la loi de finances de 2022, ce qui est conforme à la trajectoire fixée par la LPM 2019-2025.

L'augmentation des crédits du programme 144 est portée par les besoins du renseignement et de l'innovation. Elle doit permettre de répondre aux nombreuses ruptures stratégiques que nous observons partout dans le monde, dans tous les domaines et à tous les niveaux.

Ces crédits sont nécessaires pour poursuivre la remontée en puissance capacitaire des services de renseignement, en se focalisant sur l'infrastructure et les systèmes d'information et de communication. En matière d'innovation, nous devons également conserver un niveau d'ambition élevé, dans la perspective de disposer d'une BITD autonome. Il est essentiel de disposer d'une expertise de haut niveau sur l'évolution de l'environnement stratégique, en mobilisant largement les ressources et en s'appuyant sur un écosystème de défense rayonnant.

Il revient à la DGRIS de conduire la diplomatie de défense, c'est-à-dire de mettre en œuvre une stratégie d'influence internationale convaincante et de contribuer à sa compréhension par l'ensemble du public, qu'il soit national, européen ou international.

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