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Motion de censure


Les interventions de Jérôme Guedj


Les amendements de Jérôme Guedj pour ce dossier

49 interventions trouvées.

Lundi dernier, à cette même tribune et pour le même motif, je commençais mon propos en soulignant qu'il était assurément dérisoire, dans le contexte que nous vivons, de multiplier ces sessions dont nous connaissons l'issue. Ce contexte est évidemment celui de la guerre, des drames et des meurtrissures qui en découlent. Comme je l'ai fait lundi ...

Vingt-huit ans après, les adversaires des accords d'Oslo sont les maîtres du jeu : le Hamas assassine des Juifs avec la plus grande cruauté ; ceux qui ont soutenu l'assassin de Rabin siègent au gouvernement de Netanyahou, lequel mène des représailles féroces et disproportionnées. Je veux redire ici, comme je le fais chaque fois que j'ai la poss...

Cet exercice, s'il est peut-être dérisoire, n'en est pas moins nécessaire : cette motion de censure s'impose, parce que vous avez à nouveau usé de la brutalité du 49.3 – et je le dis avec beaucoup de tristesse, en tant qu'amoureux du projet de loi de financement de la sécurité sociale – pour nous priver de débats. Puisque nous sommes entre nou...

Quelques semaines après mon arrivée à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), un chef de corps, probablement taquin – il fallait l'être ! –, m'avait nommé en appui aux cabinets de Jacques Barrot et d'Hervé Gaymard pour participer à la rédaction du PLFSS qu'ils défendraient. Depuis ce jour, en tant qu'élu local, que parlementaire, qu...

Quant au motif de frustration suivant, nous l'avions déjà évoqué à propos des première et deuxième parties du projet de loi ; mais s'y ajoute cette fois un autre problème, lié à notre manière de travailler ensemble. Nous avons bien sûr des désaccords sur les moyens de financer la sécurité sociale – c'est sans doute ce qui explique, en grande p...

C'est bien une question qui se pose avec ce PLFSS ! Et la réponse, c'est que nous avons besoin d'une loi de programmation sur le grand âge. Je vous le répète, madame la Première ministre : les parlementaires vous ont demandé, de façon unanime, d'élaborer une loi de programmation sur le grand âge. Lors de votre intervention, dites-nous – je vous...

Lundi dernier, s'exprimant à cette même tribune sur la motion de censure déposée après le quatrième 49.3 déclenché sur le PLFSS pour 2023, mon excellent collègue Arthur Delaporte nous a fait découvrir – ou peut-être redécouvrir – cette jolie figure de style qu'est l'anticatastase. Vous me permettrez, ce soir, de renouveler l'exercice en recoura...

L'idée m'a évidemment été inspirée par la tribune publiée dans Le Monde cette semaine par 10 000 soignants, dont 400 chefs de service, qui s'adressent au Président de la République pour dénoncer le « silence assourdissant » de l'exécutif face au désespoir qu'ils vivent dans les hôpitaux. Ce silence assourdissant – qui rappelle le mutisme...

Vous traitez avec une mollesse fougueuse la question du sport santé, dont tout le monde considère pourtant qu'il est un enjeu essentiel en matière de prévention. Vous êtes pris d'une paralysie vibrionnante lorsqu'il s'agit de s'attaquer à l'alcoolisme précoce des jeunes ou à d'autres épidémies, comme celle d'obésité. Il y a une solide léthargie...

…de nous dire que le PLFSS pour 2023 comporte de grandes avancées en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap. La Cour des comptes elle-même estime que, s'agissant de l'autonomie, l'effort devrait être doublé. Vous agissez avec une inertie frénétique face à la pénurie de médicaments génériques. Et que dire de la violen...

Je pense, par exemple, à cet amendement de nos collègues du groupe Renaissance, qui reprenait des mesures que nous avions nous-mêmes proposées et qui visait à revenir sur les exonérations de cotisations sociales jugées totalement inutiles entre 2,5 et 3,5 Smic afin de dégager plus de 1 milliard pour financer la branche autonomie – je constate q...

Nous ne pouvons que le regretter. Au début de l'examen de texte, Gabriel Attal, je crois, nous avait dit que c'était un PLFSS de refondation de la protection sociale.

J'ai entendu à cette même tribune des députés Renaissance expliquer que c'était un PLFSS de transition. Alors, transition ou refondation ?

Je le répète, c'est un PLFSS de résignation, et cette résignation est insupportable. Les soignants, en parlant d'un « silence assourdissant », soulignent bien l'inanité de ce PLFSS, car les réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux de notre protection sociale.

Vous comprendrez aisément que mon propos initial s'inscrive dans le cadre de la situation exceptionnelle que nous vivons. Le bureau de l'Assemblée nationale vient de se prononcer sur un événement grave : hier, en plein milieu des questions au Gouvernement, notre collègue Carlos Martens Bilongo, du groupe LFI – NUPES, a été victime d'une interpe...

et, à travers lui, comme il l'a dit avec beaucoup de dignité, à tous ceux et à toutes celles, qui souffrent, au quotidien, de ces allusions racistes larvées ou de ces insultes frontales.

Ces mots sont terribles ! Quand on prononce une insulte raciste à l'encontre d'un représentant de la nation, on porte atteinte à la dignité de la nation toute entière. Surtout, vu les bancs d'où ils viennent et d'où ils ont été soutenus, ces mots nous rappellent que l'histoire de l'extrême droite est un éternel recommencement.

Rappelons-nous le 6 juin 1936, lorsque Xavier Vallat déclarait face à Léon Blum que « pour gouverner cette nation paysanne qu'est la France, il vaut mieux avoir quelqu'un dont les origines, si modestes soient-elles, se perdent dans les entrailles de notre sol, plutôt qu'un talmudiste subtil. » Rappelons-nous les mots de Jean-Marie Le Pen le 11 ...

Ces mots venaient du même endroit que ceux d'hier. La phrase d'hier vient donc allonger la trop longue liste des saillies racistes ou antisémites qui ont entaché l'Assemblée nationale à chaque fois que l'extrême droite y a été représentée.

Puisse cet événement grave provoquer le sursaut nécessaire. Je suis fier de notre assemblée qui, hier, comme un seul homme ou une seule femme, à l'exception des députés du Rassemblement national, n'a rien laissé passer et qui, à l'instant, vient de prendre une sanction exemplaire. Puisse cet événement odieux permettre à tous ceux qui ont cru bo...