Intervention de Marc Laffineur

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Laffineur :

Monsieur le président, messieurs les ministres, chers collègues, je crois que tous ici, nous soutenons l'action remarquable menée par nos soldats ; il faut le souligner, car elle est tout à fait exemplaire. Je salue également nos amis Maliens, dont une délégation est présente ici aujourd'hui.

Il est clair que l'intervention militaire doit maintenant être relayée par une action diplomatique très forte en vue d'obtenir de l'ONU une délibération autorisant l'envoi d'une force venant relever les troupes françaises. J'aimerais savoir où nous en sommes sur ce point : l'ONU est-elle prête à mettre en place une telle force ? Celle-ci aura-t-elle pour objectif l'interposition ou la sécurisation ?

Par ailleurs, pour permettre à nos troupes de quitter le Mali et laisser à ce pays sa liberté, il faut que des élections soient organisées. Or, pour ce faire, le nord du pays doit être sécurisé ; pensez-vous dans ces conditions qu'il est encore envisageable d'organiser des élections au mois de juillet, sachant que cette sécurisation passe aussi par un retour des réfugiés afin qu'ils puissent voter ? Elle suppose également de trouver un financement pour ces élections, dont l'organisation semble très difficile.

L'intérêt de la France et sa responsabilité à l'égard de l'Afrique, comme d'autres parties du monde, justifient le maintien d'une armée forte. Or le Livre blanc de la défense en cours d'élaboration nous donne de grandes inquiétudes : nous craignons en effet que la volonté nécessaire fasse défaut, alors même que la conservation de cette force est tout à fait indispensable, notamment pour la sécurité intérieure à long terme de notre pays.

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