Intervention de Pascal Canfin

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Folliot, je me permettrai de répondre, avant d'évoquer le sujet spécifique de l'énergie, aux différentes questions qui ont été posées sur le développement.

La stratégie française repose à ce stade sur quatre piliers. Le premier d'entre eux est la reprise de l'aide bilatérale : annoncée la semaine dernière, elle est désormais opérationnelle. L'Agence française de développement, de nouveau présente sur place, travaille en effet à la sélection des projets qui seront financés avec les 150 millions d'euros qui avaient été gelés après le coup d'État de mars 2012.

Deuxième pilier : nous travaillons dans un cadre européen à la reprise de l'aide budgétaire. L'Union européenne a d'ores et déjà annoncé une aide de 250 millions d'euros, et nous travaillons à un chiffrage global qui pourra être communiqué lors de la Conférence internationale des donateurs, laquelle se tiendra mi-mai à Bruxelles sous coprésidence de la France et de l'Union européenne.

Je précise que la reprise de cette aide est conditionnée aux avancées figurant sur la feuille de route, comme par exemple la tenue des élections et la mise en place de la commission du dialogue et de la réconciliation. Nous sommes évidemment extrêmement attentifs à lier la reprise progressive de notre aide aux avancées inscrites sur la feuille de route.

Le troisième pilier, après la reprise de notre aide bilatérale et la conférence internationale des donateurs, c'est la mobilisation des collectivités territoriales, dont a parlé Laurent Fabius. La réunion se tiendra à Lyon le 19 mars.

Le quatrième et dernier pilier repose sur la mobilisation de la diaspora : 120 000 Franco-maliens vivent en France, qui ont aussi leur rôle à jouer. C'est pourquoi nous organiserons début avril à Montreuil une grande réunion pour les mobiliser en faveur du développement économique.

Sur la question de l'énergie, et sans vouloir polémiquer, Jean-Louis Borloo avait certes pris de grandes initiatives ; mais elles n'étaient absolument pas financées, et ont créé plus de déception chez nos partenaires africains que de satisfaction. Nous avons donc pris le taureau par les cornes : nous avons peut-être réduit l'ambition, mais nous tiendrons désormais nos engagements.

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