Intervention de Pascal Canfin

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement :

Chaque fois que l'on parle des chiffres de la France en matière de dons, on a tendance à oublier l'essentiel, à savoir que les deux tiers de nos dons passent par l'Union européenne, que ce soit en matière humanitaire ou de développement. Cela veut dire que les statistiques qui ne retracent que des chiffres bilatéraux ne reflètent pas la réalité de l'effort budgétaire de la France en la matière. Ce choix est totalement transpartisan puisque, de gouvernement en gouvernement, nous persévérons dans ce choix stratégique qui est un choix d'efficacité : en effet le gouvernement malien, comme tous les autres, a en face de lui un seul interlocuteur, l'Union européenne, avec laquelle il définit une stratégie pour plusieurs années, ce qui évite l'émiettement de notre aide publique.

Vous avez évoqué l'avenir. Il s'inscrit d'abord dans la réalisation des 150 millions d'euros qui avaient été gelés. Nous sommes précisément en train de travailler sur la liste des projets qui seront financés grâce à cette somme. Une partie sera consacrée à la reprise de ce qui avait été gelé et qui avait commencé à être entrepris. La semaine dernière, par exemple, je me suis rendu à Bamako, dans une station de pompage, qui va permettre de donner accès à l'eau potable à 100 000 personnes. Le projet de cette station qui avait été gelé sera bien évidemment repris.

En revanche, d'autres priorités viendront se substituer à ce qui était prévu il y a plus d'un an maintenant. C'est précisément le travail du bureau de l'Agence française de développement. Par ailleurs, nous avons demandé aux autorités maliennes, dans le cadre de la préparation de la conférence internationale des donateurs, de travailler elles-mêmes à une stratégie de développement pour qu'elle soit totalement appropriée par les autorités maliennes. Il ne s'agit en aucun cas de se substituer au gouvernement malien. Les nouvelles orientations françaises s'inscriront donc dans la stratégie qui sera rendue publique par les autorités maliennes dans le cadre de la préparation de cette conférence pour la mi-mai.

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