Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

J'espère que ce n'est pas notre assiduité en commission spéciale qui conduit les députés à déserter l'hémicycle, car il faudrait alors que nous harmonisions nos calendriers !

Je vous remercie, monsieur le député, d'avoir rappelé les trois missions données à nos forces au Mali. Elles n'ont pas changé depuis le 11 janvier. C'est vrai, nous entrons à présent dans une phase plus difficile, mais le calendrier initialement prévu est respecté.

J'en profite pour répondre à M. Lellouche : nous sommes arrivés dans le sanctuaire des terroristes que nous avions identifié. Cette opération est la dernière mais aussi la plus difficile, et nous la menons avec l'appui des forces tchadiennes que je tiens à saluer aujourd'hui, d'autant qu'elles ont perdu vingt-trois soldats très récemment.

L'arsenal récupéré par nos forces ainsi que par les forces maliennes ou tchadiennes, parmi lesquelles se trouvent des explosifs, en particulier des engins artisanaux dit IED – improvised explosive device –, mais aussi des ceintures destinées à des candidats kamikazes, témoigne de la volonté de transformer le Mali en un sanctuaire terroriste depuis lequel il aurait été possible d'agir en Europe. Il était à cet égard essentiel d'assurer notre propre sécurité en intervenant au Mali.

S'agissant de la question plus précise que vous avez posée, elle relèverait plutôt du ministère des affaires étrangères mais je peux tout de même vous dire que la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont pris des initiatives pour faire aboutir un texte qui sera produit courant mars et permettra de transformer la MISMA en force de maintien de la paix de l'ONU avant la fin du mois de juin. Nous pouvons considérer aujourd'hui que nous avons de bonnes chances d'atteindre cet objectif.

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