Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 26 mars 2013 à 15h00
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Présentation commune

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

En matière de parité, il n'y aura plus d'anomalie départementale. Aujourd'hui, 605 femmes sont élues dans les départements ; demain, elles seront 2 070, soit 1 465 de plus.

Les choses doivent être claires : si l'on est à la fois défavorable à la proportionnelle parce que l'on souhaite conserver un lien entre le conseiller général ou départemental et la population, et favorable à la parité, il n'y a qu'une seule réponse – je le répète tranquillement une nouvelle fois –, c'est le scrutin binominal, qui permet de combiner représentation de ces territoires et parité.

La parité ne serait pas achevée si elle ne s'appliquait pas aux exécutifs départementaux. Là encore, les disparités de représentation sont criantes : 95 % des présidents et 85 % des vice-présidents de conseils généraux sont des hommes. Depuis 2007, les règles d'élection paritaires des commissions permanentes et des vice-présidents ont permis la féminisation des exécutifs régionaux. Il en sera de même dans les départements. Aujourd'hui, 172 femmes sont vice-présidentes de conseils généraux ; demain, elles seront 517, à égalité avec les hommes. C'est une avancée pour la démocratie, c'est aussi une avancée pour l'institution départementale à laquelle nous sommes profondément attachés.

Demain, ceux qui critiquent le binôme admettront, je l'espère, qu'il s'agit de la seule solution qui permette d'allier parité et proximité, qu'il s'agit en fait du seul moyen de mieux représenter à la fois la population et les territoires.

Certains ont répété à l'envi que ce mode de scrutin poserait des problèmes pratiques.

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