Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 28 mars 2013 à 15h00
Circonscription unique pour l'élection des représentants français au parlement européen — Article 1er, amendements 8 14 22 25 33

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Vous nous avez parfois reproché la complexité de nos choix. Je me permets de mettre en exergue la vôtre. Pardonnez-moi, mais un gouvernement se doit d'être cohérent.

Le problème est que cette incohérence gouvernementale ne se limite pas au débat de cet après-midi : elle devient une marque de fabrique. On le voit dans le domaine économique, on le voit dans le domaine social. Il faut pourtant, à un moment donné, fixer des caps, il faut que chacun sache ce que l'on veut faire.

Vous êtes contre la proposition de loi. Dites-le donc, et, logiquement, vous devriez être favorable à l'adoption des amendements de suppression que nous avons défendus. Cette logique me semble imparable, mais peut-être me répondrez-vous sur ce point.

Sur le fond, la véritable question, je me permets d'y insister et j'y reviendrai, est le divorce entre l'Europe et l'opinion. On a beau multiplier les arguties, c'est là le vrai problème. Ce fossé s'est creusé au fil des ans, et cela continue. Il faut donc que nous nous donnions les voies et moyens de rapprocher l'Europe de l'opinion. Il y a là un vrai problème.

L'un de ces moyens, c'est le Parlement européen. Ce n'est pas le seul – les parlements nationaux, j'en suis convaincu, doivent aussi jouer leur rôle, et je crois que nous devrions faire des efforts dans ce domaine – mais il a un rôle spécifique à jouer. Qui connaît le nom du quinzième d'une liste ? Personne ! Le député n'est donc pas identifié. Or le propre de la démocratie est de permettre cette identification.

Nos amendements de suppression sont donc parfaitement cohérents. Je vous invite donc, chers collègues, à y réfléchir.

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