Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 28 mars 2013 à 15h00
Circonscription unique pour l'élection des représentants français au parlement européen — Article 3, amendements 10 19 21 27 31 35

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Tout d'abord, monsieur le président Schwartzenberg, je vous remercie pour votre intervention de qualité. Personne dans nos rangs n'a accusé le parti radical d'un quelconque tripatouillage : chacun d'entre nous a visé très clairement le Gouvernement. Ce n'est pas ce texte mais l'accumulation des réformes de nature électorale qui justifie l'emploi d'un tel mot : réforme pour les municipales, pour ce que l'on appelait les cantonales et qui sont devenues les départementales, pour les élections sénatoriales – Philippe Gosselin a rappelé que, dans les départements comptant trois sénateurs, on reviendrait à la proportionnelle alors que celle-ci a disparu il y a quelques années –, réforme des élections européennes et, enfin, peut-être – si l'on en croit les préconisations de la commission Jospin – pour les législatives. Cela fait tout de même beaucoup !

À l'évidence, ce n'est pas vous que nous visions mais le Gouvernement, qui d'ailleurs ne nous a pas répondu sur ce point. Au moins aurait-t-il pu donner une certaine cohérence à toutes ces réformes.

Monsieur le rapporteur, j'apprécie votre détermination. J'apporterai toutefois une petite nuance à vos propos : Mendès était contre la CED. Chacun a ses contradictions. Il estimait, comme beaucoup au parti radical à l'époque, que la CED était l'affaire des chrétiens-démocrates du MRP et il ne s'y reconnaissait pas. Qu'on ne refasse pas l'histoire à rebours : le parti radical, à une certaine époque, a été très réservé sur la construction européenne et a partagé certains des débats internes qui ont traversé la famille gaulliste. Il n'empêche que nous nous retrouvons autour d'une Europe qui tienne compte des réalités. Et la réalité, en l'espèce, c'est le territoire et donc les circonscriptions que nous connaissons aujourd'hui, qui permettent aux députés européens de représenter un territoire et d'être identifiés : on peut alors leur tirer la cravate et leur dire des choses. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion