Intervention de Jacques Myard

Séance en hémicycle du 23 mai 2013 à 9h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Article 2, amendement 265

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Je veux répondre à notre rapporteur – qui ne peut être que compétent, puisqu'il est rapporteur. Lorsque j'ai cité La Trahison des clercs, tout à l'heure, c'est à dessein que je n'ai pas cité le nom de l'auteur. Ce qui m'importe, c'est l'expression – la trahison des clercs –, qui correspond parfaitement à la situation en matière de défense de notre langue, à tous les niveaux de l'État.

Ainsi, vous avez des fonctionnaires qui se sentent obligés de répondre en anglais aux télégrammes qu'ils ont reçus rédigés dans cette langue, sans même demander une copie en français, alors que notre langue est une langue de travail. Vous avez un patron du MEDEF qui s'exprime en anglais, provoquant l'ire du Président de la République de l'époque. Vous avez un président de la BCE qui ne s'exprime qu'en anglais alors que, je le répète, le français est une langue de travail. Toutes ces situations constituent autant de trahisons des clercs qui, plutôt que de défendre notre langue, lui causent un tort considérable.

Je demande à nos ingénieurs, qui sont des scientifiques et des gens rationnels, d'utiliser leur langue, notre langue, qui n'est pas une langue morte. Il faut absolument que l'on continue à faire progresser les concepts scientifiques – en mathématiques et en physique notamment – en français. Il ne s'agit pas d'exclure les autres, mais d'exister par nous-mêmes, et c'est une solution d'avenir !

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