Intervention de Jean-Louis Christ

Séance en hémicycle du 11 septembre 2012 à 21h30
Création des emplois d'avenir — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Christ :

Permettez-moi de m'exprimer, je crois que nous aurons d'autres échanges.

Au nom de quoi un jeune d'un quartier sensible sans qualification pourrait bénéficier d'un contrat d'avenir et un autre jeune avec le même profil mais résidant dans une commune classée hors zone sensible pourrait se voir refuser ce même emploi ? Cela n'a pas de sens et finalement se révèle très complexe dans l'application.

Enfin les alinéas 9 et suivants de l'article 1er disposent que l'aide relative à l'emploi est majoritairement réservée aux employeurs du secteur public et non à ceux du secteur marchand.

Rappelons qu'un rapport de la Cour des comptes intitulé La gestion de la dette publique locale avait estimé cette dette à 160 milliards d'euros dont 12 milliards d'euros de prêts toxiques. Or vous souhaitez faire supporter un quart du coût des emplois d'avenir aux collectivités publiques, ce qui provoquerait un alourdissement de la dette locale.

Par conséquent, je pense que le secteur marchand devrait avant tout bénéficier de ces aides aux emplois d'avenir et que le jeune embauché pourra davantage se motiver et faire carrière dans une entreprise où il y a un véritable enjeu économique et commercial.

Enfin, j'insiste sur le fait que ces contrats d'avenir doivent permettre une insertion durable dans la vie professionnelle du jeune bénéficiaire. Il ne peut y avoir de réussite que si le contrat proposé constitue une expérience intéressante, formatrice et qualifiante.

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