Intervention de Christophe Léonard

Séance en hémicycle du 11 septembre 2012 à 21h30
Création des emplois d'avenir — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Léonard :

Madame la présidente, messieurs les ministres, mesdames et messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, dans mon département, et particulièrement dans la deuxième circonscription des Ardennes, dont je représente ici la population, le chômage est une plaie ouverte dont chacun souffre pour lui-même ou pour l'un des siens. Pour preuve, ces quelques chiffres : au cours des dix dernières années, le département des Ardennes a enregistré une diminution de 5,7 % de ses effectifs salariés. Entre 2007 et 2009 ce département a particulièrement souffert de la conjoncture économique, avec la perte de 3610 emplois salariés. En dix ans, l'industrie ardennaise a perdu un cinquième de ses effectifs. Mais si le chômage dans les Ardennes a de lourdes et nombreuses conséquences, la plus grave d'entre elles est peut-être celle qui conduit sa jeunesse à partir, en quête d'un meilleur avenir ou, pire, la condamne à la pauvreté et à la relégation.

Pour inverser cette spirale du déclin, il était impératif de trouver un mécanisme susceptible d'apporter une réponse concrète aux attentes de ces jeunes en matière de formation et d'emploi. L'engagement n° 34 pris devant les Français par le Président de la République – je cite – de « créer 150 000 emplois d'avenir » répond à cette exigence.

Les emplois d'avenir sont la première étape d'un effort de longue haleine pour lutter contre le chômage, en attendant les contrats de génération. Ils offrent une solution durable à des jeunes dont le parcours a été jusqu'ici difficile et chaotique. Ils ouvrent la voie vers une seconde chance sur le chemin d'une qualification, d'une insertion professionnelle, parfois rendue illusoire par les accidents de la vie.

Parce qu'ils sont conçus dans la nécessité de correspondre à la fois à la réalité des jeunes et des employeurs, parce qu'ils permettront la réussite d'une première expérience dans l'emploi, parce qu'ils donneront accès à une qualification assurant l'insertion professionnelle via un parcours sécurisé, dans une trajectoire d'ascension sociale, ces emplois d'avenir sont une réponse exigeante aux attentes des jeunes les plus éloignés de l'emploi, qui aspirent à prendre la place qui leur revient de droit dans notre république. Ils sont, de fait, une réponse exigeante – je me tourne vers les bancs de l'opposition en disant cela – à ce que l'on appelle la fracture sociale. Ils donnent un sens concret au mot « nation ». C'est par conséquent avec enthousiasme que je voterai l'article premier mettant en place les emplois d'avenir.

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