Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 12 juin 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la société steco

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Monsieur le député, voici un dossier que le ministère dont j’ai la charge connaît bien. Il est d’ailleurs directement suivi par le commissaire au redressement productif qui a engagé un certain nombre de démarches que vous n’ignorez pas.

Les difficultés de cette entreprise qui fabrique des batteries sont anciennes. Le prix du plomb, qui représente 60 % du coût de fabrication d’une batterie, a doublé en quelques années alors que, parallèlement, le marché de l’automobile chutait. Les problèmes que rencontre cette entreprise sont par conséquent assez considérables.

Cette entreprise peut pourtant s’enorgueillir d’un véritable savoir-faire, même s’il faut encore consentir des efforts pour améliorer les investissements, reprendre le cycle de la recherche et du développement.

Qu’avons-nous fait dans ce dossier, monsieur le député, puisque vous semblez vous plaindre que mes services ou que le commissaire au redressement productif n’auraient pas fait preuve de suffisamment d’énergie ?

Nous avons tout d’abord fait un moratoire sur les dettes fiscales et sociales de la société envers l’État, pour ne pas handicaper une éventuelle reprise.

Nous avons par ailleurs octroyé une aide à la réindustrialisation d’un montant de un million. Cette somme importante permettrait à d’éventuels repreneurs de disposer d’avances remboursables sur lesquelles ils pourraient adosser un redémarrage et une recapitalisation.

Malgré ces dispositions, le plan de continuation n’a pas pu être respecté et il n’a pas été trouvé de repreneur. Quinze personnes disposées à reprendre l’entreprise se sont présentées devant l’administrateur judiciaire. Elles ont finalement renoncé faute de moyens et de capitaux suffisants par rapport à un outil de travail qui pourtant, pour nous, représentait des éléments d’espérance.

Il reste jusqu’au 10 juillet pour convaincre un repreneur. Vous-même, d’ailleurs, si vous pouvez y contribuer et convaincre des repreneurs, vous aurez participé comme nous tous au redressement productif.

Il nous reste jusqu’au 10 juillet. Je ne désespère pas de défendre la dernière usine de batteries made in France. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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