Intervention de Gilles Savary

Séance en hémicycle du 17 octobre 2012 à 15h00
Débat préalable au conseil européen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary :

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires européennes, monsieur le ministre des relations avec le Parlement, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission des affaires européennes, mes chers collègues, avant de vous présenter la position de notre groupe, je voudrais à mon tour me réjouir de l'attribution du prix Nobel à l'Union européenne et m'associer à l'hommage qui lui est ainsi rendu. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP sur plusieurs bancs des groupes UMP et UDI.)

Eh oui, chers collègues de l'opposition, vous n'avez pas l'exclusivité de l'Union : quand elle s'est créée le général de Gaulle y était hostile, souvenez-vous ! (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Je comprends que ce rappel vous dérange. Si nous pouvons avoir des sensibilités différentes, il demeure évident que l'Union européenne est une merveilleuse réussite politique en faveur de la paix : ma génération est sans doute la première depuis le fond des âges à n'avoir jamais connu la guerre sur le continent. C'est un prix Nobel qui est bienvenu, je le pense au nom de tous les Européens. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Pour quelqu'un qui a siégé dix ans au Parlement de Strasbourg, c'est une aventure singulière que de se retrouver à cette tribune. L'orateur précédent a envie de nous voir échouer. Il veut montrer qu'il n'est pas d'accord avec la France qui est aujourd'hui incarnée par un gouvernement d'une autre tendance que la sienne, alors que nous, au Parlement européen, nous avions l'habitude d'unir nos forces pour faire en sorte que l'intérêt national soit préservé et que nous puissions amener nos gouvernements dans les meilleures dispositions possibles au moment des discussions difficiles du Conseil.

Mon cher collègue, j'ai été surpris par le manichéisme de votre intervention que je reprendrai point par point. Que vous l'ayez vu ou non, bien des choses ont bougé depuis le mois de juin dernier. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

D'abord, nous avons obtenu 120 milliards d'euros, avec un effet de levier considérable sur les financements. C'est toujours plus que ce que vous n'aviez pas obtenu ! (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

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