Intervention de Sergio Coronado

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Article 4 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

Le Président de la République avait déclaré, pendant la campagne électorale, que l’éducation serait une priorité, ainsi que la jeunesse. De ce point de vue, il ne faut pas faire de distinction entre la priorité que l’on accorde à la jeunesse et l’éducation en France et celle que l’on peut accorder à nos compatriotes à l’étranger. Par ailleurs, mon collègue Lefebvre a rappelé l’engagement qui avait été pris, pas simplement par le ministre du budget de l’époque, mais également par la ministre chargée des Français de l’étranger, pour que dans le cadre de la réforme, il n’y ait pas de changement du montant consacré aux bourses scolaires.

La France bénéficie d’un réseau unique au monde. C’est un des seuls pays qui octroie des bourses à ses ressortissants à l’étranger. Dans les plus de quatre cent cinquante établissements à l’étranger, près de 21 000 élèves français bénéficient d’une bourse, soit 21 %. Depuis à peu près une dizaine d’années, nous connaissons une augmentation constante de l’expatriation qui s’accompagne d’un changement du profil des expatriés. Ce ne sont plus des expatriés d’entreprise ou des fonctionnaires qui bénéficient de salaires leur permettant d’assumer une scolarité tout à fait normale pour leurs enfants, mais de gens qui ont fait le choix de partir s’installer ailleurs. Il faut aussi savoir, et la représentation nationale l’ignore sans doute, que nous connaissons une augmentation de 8 à 12 % des frais d’écolage chaque année.

S’il n’y a pas de grande transformation, il y a une diminution de la prise en charge. Les gens qui bénéficiaient d’une bourse à 100 % se retrouvent désormais avec des bourses de 70 % ou 60 %. C’est la difficulté, sachant en plus que la demande de bourses est croissante.

Le Gouvernement s’honorerait de respecter l’engagement qu’il avait pris devant la représentation nationale de ne pas toucher à l’enveloppe des bourses, ainsi que celui qui avait été pris par le Président de la République de faire une priorité de l’éducation et de la jeunesse en France et à l’étranger.

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