Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Article 4 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Sur ce sujet, nous menons un combat commun avec les écologistes. Nous proposons en effet de rétablir les budgets de la mission « Écologie ».

Lorsque la loi de finances rectificative nous a été proposée, nous avons bien vu qu’il y avait eu un mouvement de passe-passe car il a fallu en catastrophe sauver les crédits de la défense après que les hauts gradés et les chefs d’état-major ont expliqué qu’il y avait danger, car il manquait 2 milliards. La polémique avait enflé séance de questions au Gouvernement après séance de questions.

Il a fallu trouver une rustine, et c’est l’écologie qui en a fait les frais.

Pour notre part, nous disons qu’il faut à la fois maintenir les crédits de la défense – Jean-François Lamour a montré avec pertinence que cela revenait à soutenir l’emploi –, et les crédits de l’écologie – n’est-ce pas, monsieur de Rugy ?

La transition écologique – que nous devons, je le rappelle, à Jean-Louis Borloo – n’est pas un slogan. L’écologie est un secteur porteur d’avenir et d’emplois. Oui ou non avons-nous une vision qui permettra une mutation de notre économie ? Pour notre part, nous l’avons et c’est pourquoi nous estimons que prélever 220 millions d’euros, c’est porter un coup d’arrêt à la mission « Écologie », donc à des emplois indispensables.

Aussi bien avec la RGPP – la révision générale des politiques publiques – que la MAP – la modernisation de l’action publique –, on a pu constater que le secteur de l’écologie était celui qui avait été le plus affecté par des coupes claires sur les personnels liés au ministère – sept suppressions sur dix si ma mémoire est bonne.

Le Gouvernement tient un double langage. D’un côté, il dit que la transition écologique, c’est formidable, on en fait une politique d’avenir. De l’autre, pas vu, pas pris, on essaie de prélever 200 millions d’euros. Oui, aux crédits à l’écologie, car ils sont indispensables.

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