Intervention de Pascal Cherki

Séance en hémicycle du 13 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Article 68, amendements 494 495 546 133

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

Notre collègue Destot nous a longuement alertés sur les critères très aléatoires du FPIC, qui font qu'une ville comme Sevran n'y est pas éligible. Pour ma part, je voudrais appeler l'attention sur le fait qu'aujourd'hui, le Gouvernement n'investit plus.

Le montant total de l'investissement dans ce pays est de 17 milliards d'euros, pour un budget de 370 milliards d'euros. Sur cette somme, 7 milliards d'euros sont consacrés aux investissements militaires et 10 milliards aux investissements civils. Voilà aujourd'hui quel est l'effort d'investissement public de la France.

Qui réalise cet investissement ? Ce sont les collectivités, et parmi elles les grandes villes. Pour prendre l'exemple d'une ville que je connais bien, Paris, nous réalisons, avec un budget qui est quarante-cinq fois inférieur à celui du Gouvernement, 10 % de l'investissement total de l'État, et 17 % de l'investissement civil.

Aujourd'hui, les grandes villes ne contestent pas qu'il y a un problème de solidarité. Nous sommes d'accord pour augmenter la péréquation, et pour en modifier les critères pour qu'elle aille véritablement à ceux qui en ont besoin, et que ceux qui ne la paient pas aujourd'hui y contribuent. Mais dans ce climat récessif, si vous fixez des paliers trop élevés, vous allez contraindre les collectivités à réduire leurs investissements, accroître la récession, et accroître le chômage. Aujourd'hui, 150 000 emplois sont concernés par l'investissement des collectivités locales et des grandes villes. Réfléchissez-y, l'enjeu en vaut la peine.

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