Intervention de Jean-Marc Germain

Séance en hémicycle du 17 octobre 2014 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Il s’agit d’un débat fondamental, parce que la réussite économique passe par de l’investissement privé et public en recherche et développement.

Or, force est de constater un mouvement qui s’est amorcé bien avant que nous revenions aux responsabilités : la recherche publique recule, alors que des moyens considérables ont été mis à la disposition de la recherche privée à travers le crédit d’impôt recherche.

Je crois qu’il est important de rééquilibrer la situation. La recherche publique a besoin de 250 millions d’euros pour survivre, de 500 millions pour progresser un peu et de 1 milliard pour nous faire revenir parmi les trois premiers pays européens en la matière.

Quand on dépense 5 à 6 milliards sur le crédit d’impôt recherche, quand on dépense 20 milliards sur le crédit d’impôt compétitivité-emploi, ce rééquilibrage est possible sans dépenser plus et il est fondamental pour le progrès technique. Il permettrait même de faire des économies dans l’avenir, car on sait que toutes les grandes innovations, y compris celles de la vie quotidienne, comme nos Smartphones, sont nées de la recherche publique fondamentale et non dans les laboratoires des entreprises.

Cette recherche publique est nécessaire. En outre, nous abordons la question des doctorants : nous recevons tous dans nos permanences des jeunes femmes, des jeunes hommes qui se retrouvent sans débouchés à vingt-huit, vingt-neuf, trente ans, parce qu’ils n’ont pas eu la possibilité d’être intégrés dans de grandes entreprises alors qu’ils sont bien formés – même ceux qui ont diversifié leur formation en s’intéressant à des domaines comme la gestion ou la communication.

Ce problème est important. Quant à la question de l’incompétence négative, vous avez parfaitement la possibilité, maintenant ou durant l’examen du texte, de fixer le quantum dans la loi, ce qui réglera le problème de l’assiette.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion