Intervention de Aurélie Filippetti

Séance en hémicycle du 20 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Soutien à la presse

Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication :

Madame la députée, nous partageons votre inquiétude face à la situation de la presse, de la presse écrite notamment. Les presses quotidiennes, nationale et régionale, traversent, du fait du développement du numérique, des difficultés structurelles.

Face à ces difficultés, le Gouvernement, sans se substituer bien entendu aux responsabilités des entreprises de presse – qu'il s'agisse du groupe Sud Ouest ou, dans d'autres régions, du groupe Hersant Média – accompagnera, avec les moyens qui sont les siens, les mutations de la filière.

D'ores et déjà, nous avons mis en place avec Presstalis un plan de sauvetage pour la distribution de la presse. Par ailleurs, nous travaillons dans deux directions. Dans le domaine du numérique, de grands acteurs de l'Internet créent de la richesse grâce aux contenus produits par les entreprises de presse. Ils doivent donc participer au financement de ces entreprises : c'est le sens du droit voisin que nous cherchons à créer. Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'économie numérique, et moi-même avons nommé un médiateur, Marc Schwartz. S'il n'était pas trouvé d'accord avant la fin de l'année, nous passerions par une loi, comme l'a annoncé le Président de la République, très mobilisé sur ce dossier.

La remise à plat des aides à la presse est aussi à l'ordre du jour. L'État dépense 1,2 milliard d'euros pour aider et accompagner la presse, ce qui représente beaucoup d'argent mais n'empêche pas, malheureusement, les difficultés que nous connaissons. Dans la lignée du rapport de Michel Françaix, j'engage un travail de fond sur un meilleur ciblage des aides à la presse, afin d'accompagner la restructuration de la filière. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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