Intervention de Stéphane Claireaux

Séance en hémicycle du 11 février 2015 à 21h30
Questions sur la politique de sécurité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Claireaux :

Monsieur le ministre, le nombre de cambriolages est en forte hausse depuis 2009 – vous l’avez dit tout à l’heure. La hausse cumulée, de 2008 à 2012, atteint globalement 18 %, et même 44 % pour les seules résidences principales. Au cours des douze derniers mois, les statistiques de la délinquance enregistrée font état d’une hausse de 8 % en zone de police et de près de 13 % en zone de gendarmerie. En matière de cambriolages, les statistiques sont extrêmement fiables, puisque chaque infraction est déclarée.

Un viol de domicile ou de local commercial, que celui-ci soit vide ou occupé – le deuxième cas est souvent le pire, car des violences physiques peuvent être commises – en tant qu’atteinte suprême aux biens, est traumatisant pour les victimes, les riverains et l’ensemble des personnes qui se sentent vulnérables. On peut penser, à ce titre, au mouvement de sympathie, à bien des égards inquiétant, qu’avaient suscité les bijoutiers niçois vandalisés en 2013.

Même si nous n’avons pas à craindre la constitution de milices privées en France, la réponse de l’État doit être extrêmement ferme. C’est ainsi, monsieur le ministre, que vous avez décidé l’année dernière de renforcer le plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée, qui comporte diverses mesures. Le phénomène du cambriolage est bien appréhendé par les forces de l’ordre – il s’agit d’une délinquance d’habitude, organisée, ciblée géographiquement – et les différents volets de votre plan, en ce qu’ils définissent une stratégie répressive et préventive, sont convaincants.

Lutter efficacement contre le cambriolage présuppose un diagnostic sans faille. Or on sait maintenant, par exemple, cibler les groupes criminels non-résidents. Cette lutte implique également une présence renforcée des forces de l’ordre sur la voie publique, sans oublier la prévention, qui passe par la prudence des citoyens.

Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous rendre compte de l’application de ce plan, que vous avez déjà en partie décrit tout à l’heure, en réponse à notre collègue Yannick Favennec ?

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