Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 12 mars 2015 à 15h00
Connaissances linguistiques des candidats francophones à la naturalisation — Discussion générale

Pascale Boistard, secrétaire d’état chargée des droits des femmes :

Je vous ai écouté, monsieur Mariani, merci de ne pas m’interrompre !

Vous avez également fait part de votre inquiétude concernant le devenir des instituts français, qui donnent des cours de français ou de perfectionnement. Il était temps que vous vous en inquiétiez ! Pour en avoir visité quelques-uns, je peux vous dire que beaucoup de ceux qui les fréquentent sont francophones et que ceux qui maîtrisent déjà la langue française vont dans ces instituts pour se perfectionner, parce qu’ils ont l’amour de la langue et de la culture françaises. Ils vont prendre des cours et s’intéressent à la culture française, que ce soit par le biais des livres ou des cinémathèques – je pense à l’excellent institut français de Dakar, qui fait vivre notre culture à l’autre bout du monde.

Vous dites qu’il faut absolument maintenir ces tests au nom de l’égalité républicaine. Nous appartenons à l’Organisation internationale de la francophonie et cette question de la maîtrise de la langue est une vraie question qui nous est posée, à quelques jours de la semaine de la francophonie. Si nous sommes solidaires de tous ces pays qui ne sont pas forcément francophones et si la langue française y vit, c’est parce que nous avons, avec eux, une part d’histoire en commun. Et c’est cette part d’histoire commune qui imposerait à des personnes maîtrisant la langue française, au-delà d’un test, de remplir un chèque de 120 euros ! Nous pouvons comprendre la blessure que cela représentait pour eux.

Enfin, comme beaucoup de représentants des groupes l’ont dit, il n’est absolument pas question de ne pas contrôler le niveau de la langue française, puisqu’un entretien individuel est imposé de toute façon. Si la personne n’a pas le niveau requis, elle ne pourra pas accéder à la nationalité française.

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