Intervention de Philippe Plisson

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 15h00
Transition énergétique — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson, rapporteur de la commission spéciale :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission spéciale, mesdames les rapporteures, monsieur le rapporteur, chers collègues, la commission mixte paritaire n’ayant pu aboutir, nous nous retrouvons aujourd’hui pour une nouvelle lecture du projet de loi sur la transition énergétique. L’essentiel des propositions qui y figurent a pourtant fait consensus et le travail effectué par le Sénat a enrichi un texte qui était déjà très fort car co-construit au fil des mois avec la société civile et les ONG au sein de la Commission nationale de la transition énergétique. Il s’agit donc de peaufiner encore davantage un texte très ambitieux, un texte qui va permettre à la France d’être à l’avant-garde en ce qui concerne bien plus qu’un ajustement énergétique : la nécessaire transition écologique. Ce n’est pas à vous, madame la ministre, ni à tous ceux ici présents qui sont engagés dans ce combat, qu’il est nécessaire d’en rappeler l’urgence.

La prise de conscience a été longue, l’acceptation du diagnostic compliquée pour tous ceux qui auraient tellement voulu que nos ressources naturelles soient inépuisables et la capacité d’adaptation de la Terre incommensurable afin de perpétuer un modèle de consommation qui devait s’apparenter au bonheur. Mais les faits sont têtus : la planète est au bout de ses capacités…et le bonheur est ailleurs. C’est donc bien l’épuisement de la planète, victime de la pollution et de la disparition des énergies fossiles, que nous actons ici ; c’est donc bien la fin programmée de l’inutile frénésie de consommation et du gaspillage qu’elle induit que nous constatons pour y apporter des solutions concrètes et adaptées.

Le titre III acte concrètement des dispositions pragmatiques, à certains égards révolutionnaires, qui vont permettre de redonner de l’air – du bon air – à nos concitoyens, mais aussi de la respiration à toute notre société, non seulement par la promotion des déplacements doux et des véhicules à faible émission de gaz à effet de serre, mais également par le covoiturage et les transports en commun, qui induisent d’autres rapports à l’autre.

S’agissant du titre VI, qui concerne la sécurité nucléaire – sujet sensible –, nous avons, je crois, réussi à obtenir le meilleur des consensus pour une transition nécessaire en ce qui concerne les modes d’énergie, dans la logique de ce changement de modèle qui est le fil rouge de ce texte.

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