Intervention de Emmanuel Macron

Séance en hémicycle du 16 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan social de renault trucks

Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique :

Monsieur le député, je vous rassure, j’ai toujours au moins le même respect que vous pour les salariés qui sont en difficulté et dans ce type de situation. La preuve en est que, ce matin, accompagné de Gérard Collomb – et nous avons ensuite pu discuter avec Yves Blein, que vous avez cité –, j’ai reçu les dirigeants de Volvo et ceux de Renault Trucks pour qu’ils s’expliquent de leur annonce. Vous avez mentionné, à juste titre, les garanties que l’État français avait apportées à cette entreprise, sans malheureusement recevoir de contrepartie politique ni la sécuriser à l’époque, ce que je regrette comme vous. Vous savez la difficulté de ces situations. En avril dernier, lorsque l’entreprise Volvo, pour la première fois après des décennies d’une coopération longue et fructueuse avec l’État français, a annoncé sa décision de restructurer, le Premier ministre lui-même, puis François Rebsamen et moi-même avons immédiatement réagi pour qualifier cette décision d’inacceptable. À aucun moment, nous n’avons considéré que le rôle de l’État était de se borner à accompagner une forme de fatalité.

Sur ce sujet, je rejoins votre indignation, comme celle des salariés qui se sont encore exprimés ce matin. Il n’est en effet pas acceptable qu’une telle décision nous ait été notifiée de la sorte, après 500 suppressions d’emplois décidées en 2014. Plusieurs demandes ont été adressées aux décideurs de Volvo et de Renault Trucks ce matin : revoir les annonces qui ont été faites pour ne pas procéder à des licenciements secs ; prendre des engagements clairs, avec les nouveaux dirigeants, l’État français ainsi que les collectivités, pour que les centres de recherche et développement et les centres de production, en particulier ceux qui sont dans la région lyonnaise, fassent l’objet de réinvestissements et d’engagements fermes ; enfin, apporter des clarifications sur l’emploi des salariés, avec les territoires et le Gouvernement, pour que les annonces faites en avril puissent être revues. Nous sommes aux côtés des salariés et la copie qui a été présentée sera améliorée.

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