Intervention de Jean-Pierre Barbier

Séance en hémicycle du 20 octobre 2015 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

Donner à notre industrie pharmaceutique les capacités financières d’innover est pourtant essentiel. La mise au point d’une nouvelle molécule représente un investissement d’environ 1 milliard d’euros et demande plusieurs années de recherche et développement. Sur ce plan, notre pays recule. Ainsi, sur les 130 molécules autorisées en Europe entre 2012 et 2014, 8 seulement étaient produites en France, contre 32 en Allemagne, 28 au Royaume-Uni et 13 en Italie.

Contrairement à ce que dit la ministre, c’est aussi à l’innovation thérapeutique et à l’accès aux soins qu’il est porté atteinte car vous n’imaginez aucun dispositif pour financer ces nouveaux traitements, ces traitements innovants qui, demain, sauveront des vies.

Concernant l’accès aux soins, votre politique provoque également des tensions d’approvisionnement et les ruptures de stock se multiplient car les laboratoires préfèrent vendre à l’étranger, là où les prix sont plus attractifs.

Enfin, vous faites aussi une erreur stratégique car les études démontrent que l’effort croissant demandé chaque année au médicament n’a pas d’incidence sur la courbe du déficit de l’assurance maladie.

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