Intervention de Corinne Bouchoux

Séance en hémicycle du 16 novembre 2015 à 16h10
Débat sur la déclaration du président de la république

Corinne Bouchoux :

Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les parlementaires, aucun discours, aucun mot ne parviendront, dans un premier temps, à dire notre incommensurable émotion, notre infini chagrin pour toutes les victimes, leurs familles, leurs proches, leurs amis. Nous songeons aussi à ces blessés qui se battent pour leur survie. Nous songeons à toutes celles et tous ceux qui ont été traumatisés par ces heures effroyables. Qu’ils soient assurés de notre solidarité indéfectible.

Que soient remerciés toutes celles et tous ceux, soignants, aidants, médecins, personnels de secours, pompiers, policiers, militaires, qui se sont mobilisés pour apporter de prompts secours dans des conditions épouvantables, et tous les citoyens qui se sont mobilisés et ont fait preuve de solidarité.

Les pouvoirs publics ont été à la hauteur de la situation. Totalement. Trois jours de deuil sont proclamés face à l’innommable, face à ce que certains redoutaient mais que personne n’a pu prévoir ou déjouer.

Saluons aussi ceux qui ont permis une évacuation sécurisée du Stade de France, évitant ainsi d’ajouter des bousculades aux drames en cours. Il y a eu du sang froid et beaucoup de maîtrise face à ces six terribles tueries.

Deux décrets furent pris immédiatement pour mettre en place l’état d’urgence afin de faire face à une situation inédite. Beaucoup de nos concitoyens n’ont jamais vécu une telle violence sur notre territoire. Ils sont, à juste titre, inquiets de la situation. Le droit à la sécurité et à la sûreté dans un État de droit est un exercice préalable à celui de toutes les autres libertés auxquelles nous tenons tant.

Des événements d’une telle ampleur et d’une telle gravité appellent, selon nous, une unité nationale dans le deuil et le respect face aux défunts. De terribles semaines d’obsèques vont se succéder.

Dans un premier temps, il ne faut pas, nous semble-t-il, surjouer nos différences de sensibilité. Nos concitoyens ne le comprendraient pas. Ils attendent de nous de la responsabilité, de la dignité, une action concertée

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