Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 29 janvier 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Redressement productif

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Monsieur le député William Dumas, la politique industrielle du Gouvernement marche sur deux jambes (Rires sur plusieurs bancs) : l'une pour se défendre, l'autre pour avancer.

Se défendre, c'est le travail que font sur tous les territoires – et pas seulement votre département du Gard – l'ensemble des partenaires organisés autour du soutien des entreprises qui connaissent des difficultés ; et je puis témoigner que, sur tous ces bancs, le secours aujourd'hui demandé est obtenu.

Dans les 312 dossiers traités par les commissaires au redressement productif et par le Comité interministériel de restructuration industrielle, 51 882 emplois étaient menacés et 42 447 sont préservés. Il y a trop de pertes d'emplois ; mais je puis attester que dans ces dossiers, les outils industriels sont préservés.

L'objectif est que nous résistions sur le plan économique, même si parfois nous ne pouvons pas préserver l'ensemble des emplois.

L'autre jambe, c'est avancer. Les grands programmes de renouveau industriel ont été évoqués tout à l'heure avec l'automobile. Nous avons mis le cap, avec la filière automobile – les constructeurs et les équipementiers –, sur le véhicule 2 litres, et nous soutenons le « zéro émission ».

Dans le ferroviaire, nous avons mis le cap sur le TGV du futur, et nous avons demandé, avec M. le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, qu'en contrepartie des commandes que nous mettons sur la table, la SNCF sorte en 2018 le TGV du futur, plus rapide, plus compétitif, qui transporte plus de monde et qui s'arrête plus souvent. (Exclamations sur quelques bancs des groupes UDI et UMP.) C'est comme cela que la compétitivité gagnera l'ensemble de l'industrie française !

Mais la bataille pour le renouveau industriel, c'est aussi la bataille culturelle du « made in France », pour les consommateurs comme pour les producteurs, pour les grandes entreprises comme pour les petites – et pour nous tous ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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